mardi 26 juin 2007

BRASIL...au Québec

Alys Robi me crie à pleine tête..."Brésil, je reviendrai, Brésiiiiiiiiiilllllll! Je t'aime ouiiiiiiiiiii!!!!!!" De retour sur le sol québécois depuis 48h, j'arrive à peine à assimiler que cet épisode brésilien est terminé. À l'image du rythme global de mon séjour, les dernières semaines se sont précipitées sans que j'ai une minute pour réfléchir à ce m'arrivait. Ce séjour purificateur à Salvador da Bahia a donné les fruits escomptés. Quel bonheur de ronronner sur la joue de ma Maria Isabel et d'observer ses progrès après presque 3 ans de technique Silvestre intensive. Mon seul regret, c'était de devoir quitter le Brésil le jour de la São João (St-Jean) alors que tout l'État de Bahia est en fête, mais ce fut finalement une excellente issue des choses. J'ai passé ma dernière nuit à danser le forró (malgré son nom qui est un dérivé de "for all", cette danse typique de la São João n'est pas en fait pour tout le monde, comme l'incapacité de mon père à garder le rythme l'a prouvé) et à boire de la liqueur délicieuse de jenipapo. J'ai dansé jusqu'à ce que l'accordéoniste ait la tremblotte et finisse par dire bonsoir à 4h du mat. La tremblotte, moi aussi je l'avais dans les jambes. J'arrivais quelques heures plus tôt avec mon père d'une expédition dans le parc national Chapada Diamantina. 5 jours d'air pur, de bains dans les cascades d'eau glacée, d'escalade de montagnes, de fleurs rares et de nourriture délicieuse. Logés chez des habitants, nous savourions notre café fraîchement cueilli et torréfié sur le feu, notre jus d'oranges cueillies dans le jardin le matin même, le pain sorti directement du four à bois... Bref, un délice pour 2 gourmands comme nous. L'effort physique n'était pas négligeable non plus, mais mon vieux a su relevé le défi. Pour ma part, les plus gros défis sont encore à venir, c'est-à-dire l'écriture de mon essai de stage pour lequel j'ai définitivement trop de matière et la mise en oeuvre de ce beau projet Amazonie 2008. Chose certaine, pas de vacances cette année. Ou plutôt, je n'ai pas envie de vacances si mon quotidien demeure aussi...intense. Des nouvelles de Navegar Amazonia ce matin m'informe que leur connection internet amazonienne est passée de 256 Kbps à 1 Mbps, ce qui va faciliter la diffusion de nos futures vidéoconférences quotidienne au Biodôme. Ouais! Du côté d'EcoMaris, le financement semble se concrétiser et nos autres partenaires continuent à alimenter leur part dans le projet. Bref, le partenariat, ça veut aussi dire que les choses continuent à avancer pendant que tu joues de l'accordéon et te bourres dans le croutillant à la rhubarbe de ta mère tout en classant tes photos. Je ne suis pas certaine d'inclure cette dernière conclusion dans mon essai. Par contre, je vais y insérer cette vidéo d'entrevue avec Geneviève Laurin d'EcoMaris (turlututu!) qui résume le processus de création du partenariat avec Navegar Amazonia (en portugais, pois não) : http://www.navegaramazonia.org.br/2007/06/11/jovens-canadenses-vem-realizar-expedicao-no-navegar-amazonia/pt/ Le contenu de cette vidéo est la recette universelle du succès d'un partenariat au Brésil : amène ton partenaire surfer pour une semaine sur la Pororoca, fais-lui des nouilles japonaises gelées ou amène-la manger de la pizza de jambu, baigne-la dans des igarapés et promène-la dans la forêt amazonienne. C'est simple. Ceux qui l'ont compris et à qui je dis un obrigadão : Miguel Chikaoka et Patricia Costa du projet Olhos d'agua de la Fotoativa, João et Guilherme de Peabirú, Alexandre et tout le groupe ICA, Beto, Gavin et Otizete de Navegar Amazônia et tous les autres qui ont fait en sorte que cette expérience humaine et professionnelle a été aussi précieuse. Valeu.

lundi 4 juin 2007

BRASIL. Le début de la fin...

Chocs à mon arrivée à Salvador da Bahia. Tout d'abord, de température: un frisquet 28 degré Celcius qui me force à dormir en pantalon et manche longue, alors que je commençais à m'habituer à l'été amazonien... Choc culturel, malgré mon troisième séjour dans cette ville intense, parce que la culture bahianaise est tellement "in your face": les commentaires explicites des hommes, les odeurs d'acarajés à tous les coins de rue (un plat d'origine africaine qui combine 1 million d'ingrédients), les tambours qui sonnent jour et nuit, et juste l'énergie tellement puissante de ce lieu chargé d'esprits torturés du passé...et du présent. Photos à venir, parce que pour l'instant, j'occupe mon temps à jaser 12 heures par jour avec ma grande amie Maria Isabel, à suivre ses cours de danse qui me font un grand bien dans ma tentative de me refaire une santé après cette dernière semaine de despedida à Belém (fêteS d'au revoir) et à me réconcilier doucement avec la capoeira après qu'elle m'eût quand même brisé la colonne. Aussi, j'attends mon papa!!! Et oui, qui connaît Claude Laurin sait qu'il est capable d'aller rejoindre sa fille peu importe où elle se trouve. C'est sur un coup de tête qu'il s'est décidé la semaine dernière à se joindre à moi pour camper dans le parc national du Chapada Diamantina. Joie! Il arrive dans quelques jours!
Ça y est, ça sent la fin. Mon dernier périple partenarial dans le nord amazonien s'est déroulé comme des vacances alors que je visitais les installations des projets de l'ONG Peabirú à Curuça. L'apiculture avec des abeilles sans dard et l'écotourisme font partie de leurs projets de développement socio-économique de ce morceau paradisiaque du littoral amazonien. Wow. Quoi de mieux pour conclure ce dernier mois de stage qui fut à lui seul d'une richesse extraordinaire à tous les niveaux. Conclure des partenariats pour Ecomaris, si ça signifie 2 croisières par mois, I'm in! J'ai été émerveillée par la beauté des mangroves immenses, du fin sable blanc qui n'a rien a envier aux Antilles, des petites méduses échouées sur la plage, du poisson gras et délicieux lorsque grillé à même le feu, comme nous avons eu la chance de le déguster. C'est pas compliqué, je me baignais même avec ma super-débile-mais-modeste-caméra-hydrofuge.
Nous avons enfin, après 4 mois de labeurs, un projet concret. Au moins 4 partenaires qui y mettront leur grain de sel artistique. 15 jeunes du CEGEP de Limoilou découvriront pendant 1 mois les richesses naturelles l'Amazonie, partageront leur découvertes et leur enthousiame pour l'eau avec leurs jeunes collègues brésiliens, feront une vidéo-conférence à raison d'une heure par jour au Biodôme de Montréal, participeront à un documentaire filmé à bord et contribueront à documenter l'expérience grâce à leur petites caméras pin hole...Bref, tous les bouts se sont rabouttés. Il ne reste plus qu'à organiser tout ça à temps pour l'expédition fixée à l'été 2008...