lundi 4 juin 2007

BRASIL. Le début de la fin...

Chocs à mon arrivée à Salvador da Bahia. Tout d'abord, de température: un frisquet 28 degré Celcius qui me force à dormir en pantalon et manche longue, alors que je commençais à m'habituer à l'été amazonien... Choc culturel, malgré mon troisième séjour dans cette ville intense, parce que la culture bahianaise est tellement "in your face": les commentaires explicites des hommes, les odeurs d'acarajés à tous les coins de rue (un plat d'origine africaine qui combine 1 million d'ingrédients), les tambours qui sonnent jour et nuit, et juste l'énergie tellement puissante de ce lieu chargé d'esprits torturés du passé...et du présent. Photos à venir, parce que pour l'instant, j'occupe mon temps à jaser 12 heures par jour avec ma grande amie Maria Isabel, à suivre ses cours de danse qui me font un grand bien dans ma tentative de me refaire une santé après cette dernière semaine de despedida à Belém (fêteS d'au revoir) et à me réconcilier doucement avec la capoeira après qu'elle m'eût quand même brisé la colonne. Aussi, j'attends mon papa!!! Et oui, qui connaît Claude Laurin sait qu'il est capable d'aller rejoindre sa fille peu importe où elle se trouve. C'est sur un coup de tête qu'il s'est décidé la semaine dernière à se joindre à moi pour camper dans le parc national du Chapada Diamantina. Joie! Il arrive dans quelques jours!
Ça y est, ça sent la fin. Mon dernier périple partenarial dans le nord amazonien s'est déroulé comme des vacances alors que je visitais les installations des projets de l'ONG Peabirú à Curuça. L'apiculture avec des abeilles sans dard et l'écotourisme font partie de leurs projets de développement socio-économique de ce morceau paradisiaque du littoral amazonien. Wow. Quoi de mieux pour conclure ce dernier mois de stage qui fut à lui seul d'une richesse extraordinaire à tous les niveaux. Conclure des partenariats pour Ecomaris, si ça signifie 2 croisières par mois, I'm in! J'ai été émerveillée par la beauté des mangroves immenses, du fin sable blanc qui n'a rien a envier aux Antilles, des petites méduses échouées sur la plage, du poisson gras et délicieux lorsque grillé à même le feu, comme nous avons eu la chance de le déguster. C'est pas compliqué, je me baignais même avec ma super-débile-mais-modeste-caméra-hydrofuge.
Nous avons enfin, après 4 mois de labeurs, un projet concret. Au moins 4 partenaires qui y mettront leur grain de sel artistique. 15 jeunes du CEGEP de Limoilou découvriront pendant 1 mois les richesses naturelles l'Amazonie, partageront leur découvertes et leur enthousiame pour l'eau avec leurs jeunes collègues brésiliens, feront une vidéo-conférence à raison d'une heure par jour au Biodôme de Montréal, participeront à un documentaire filmé à bord et contribueront à documenter l'expérience grâce à leur petites caméras pin hole...Bref, tous les bouts se sont rabouttés. Il ne reste plus qu'à organiser tout ça à temps pour l'expédition fixée à l'été 2008...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Je m'empresse de commenter un de tes derniers blogues, Geneviève. Je dis un de tes derniers parce que dès la semaine prochaine, je m'auto-propose comme rédacteur adjoint. Nous signerons ensemble une entrée ou deux. Ce sera un honneur pour moi, parce que, franchement, je place ton blogue une "coche" au-dessus du récit de voyage habituel. Je serais incapable de t'égaler.

Et tes photos! C'est peut-être bien une caméra « modeste » que tu possèdes, mais la femme derrière la caméra a tout un oeil, et une maturité artistique qui me surprend à chaque visite. Je me propose justement d'essayer de te faire un peu de compétition.

Enfin, je dois te dire que ton papa est un peu stressé à l'idée d'aller te rejoindre dans une ville tellement "in your face". Surtout que Maria Isabel vient elle aussi de m'avertir dans ce sens. Si toi tu as subi un choc culturel, imagine-toi ce que cela représentera pour moi! Le bruit, la musique, la danse et les pétards de la San Juan, c'est tout ce qu'il faut pour déniaiser le vieux! J'espère ne pas revenir à Gatineau trop écorché.

Il semble que ton projet a vraiment pris son envol. Toutes nos félicitations, de la part de Monique et de moi.

Une dernière petite chose : j'aimerais bien que tu photographies quelque chose sous l'eau, ou en plein déluge brésilien pour mettre à profit ta caméra hydrofuge. J'ai attendu une photo sous l'eau toute la durée de ton périple.

À bientôt!

Claude