samedi 24 mars 2007

BRASIL. Je suis dengue!!!

Ma pire appréhension s'est concrétisée le lendemain de mon anniversaire. Malgré toutes mes précautions, un moustique malicieux m'a transmis la fièvre dengue. C'est incroyable à quel point ce virus se manifeste soudainement et violemment. D'une heure à l'autre, je suis tombée dans un état pathologique grave. Douleurs dans tous les muscles du corps et une fièvre qui est montée en flèche pour frôler les 40 Celsius. Déjà, à voir mes yeux vitreux, j'étais convaincue qu'il s'agissait bel et bien de ce redoutable virus qui fait l'objet d'une épidémie totalement hors de contrôle dans tout le Brésil. Sauf qu'ici, à Belém, les autorités municipales sont actuellement vilipendées pour leur manque d'actions préventives alors qu'ailleurs, des mesures ont été prises depuis longtemps pour détruire les nids des moustiques transmetteurs qui se reproduisent dans l'eau stagnante. Mon état a continué à se degrader jusqu'à ce qu'on m'amène à l'hôpital où, pour la première fois de ma vie, j'ai été branchée sur du soluté et un anti-douleur qui m'a fait faire de jolis voyages. J'aurais tellement aimé avoir ma caméra alors, parce que ce petit hôpital rempli de crucifix paraissait sorti d'un film de guerre des années 50. Une fois revenue chez moi, on m'a prise en charge. Mes colocs et amis se sont mobilisés pour me remettre en santé : jus frais tous les jours, soupe, vitamines, etc. Même Cézanne, la doyenne des chattes de la maison, n'a pas quitté mon chevet et tous les jours, elle dormait à mes pieds comme pour veiller sur moi (les photos...que voulez-vous, j'avais vraiment rien d'autre à faire!). Il était hors de question que je me lève pour quoi que ce soit et chaque fois que je me faufilais dans ma chambre pour écrire une ligne à ceux que j'aiment pour me plaindre un peu, je me faisais chicaner. On ne badine pas avec la dengue. Vers le 6e jour, j'ai été soulagée de constater que ma peau s'était couverte de plaques rouges qui piquent : c'est le signe que le virus est déjà en phase de régression. Sinon, on peut encore envisager la forme hémorragique de la dengue qui est très souvent mortelle. Ouf! Soulagement indescriptible. Moi qui n'a jamais été sérieusement malade, je dois dire que j'ai quelques fois cédé au désespoir pour pleurer de douleur, mais aussi de peur... Voilà maintenant 10 jours que je me promène "de la chambre au salon", du lit au hamac, du hamac au sofa... J'ai vraiment hâte de quitter mon état de passivité, retourner au boulot, écrire mon essai, voyager sur les îles, visiter les communautés qui participent à nos projets, bref, VIVRE! C'est une phase difficile, parce mon énergie est extrêmement limitée, mais la volonté de me replonger dans nos projets est si grande... Surtout, je travaille avec un nouveau groupe de jeunes, le ICA (Integração comunautária agroextrativista). Ils ont entre 18 et 26 ans et sont extrêmement motivés; ce sont des étudiants en agronomie qui ont décidé de mettre leurs connaissances au profit d'une communauté à Cupuaçu pour les aider à développer une agriculture familiale écologique et plus rentable. Ensemble, nous allons développer un projet concernant les ressources hydriques de la communauté afin que ce groupe de jeunes puissent participer à Lacs et rivières en fête, une initiative québécoise qui regroupera des jeunes de partout sur la planète cet été au Québec. 20 lacs et rivières du Québec seront jumelés à 20 lacs et rivières de la planète. Nous avons pensé que le St-Laurent fera un bon match avec le fleuve Amazone, alors nous travaillerons en ce sens pour que le ICA puisse envoyer un représentant au Québec cet été et participer à ces "parlements sur l'eau". On a peu de temps, alors dengue, sors de ce corps!!! Juste au moment où j'écris ces lignes, je viens d'en tuer un maudit qui essayait de me croquer la cuisse! Le pire, c'est que j'ai raison d'être parano : la deuxième infection à la dengue (il en existe 4 types, alors j'ai encore 3 "chances" d'être contaminée) augmente sérieusement les risques de développer la forme hémorragique du virus. Dorénavant, je troque le patchouli pour le sublime parfum du Off et je parcours le jardin dans l'espoir de trouver un nid afin de commettre un génocide. Par ailleurs, ce papillon est venu se poser sur le bord de ma fenêtre hier et y est demeuré pendant plusieurs minutes pour me permettre d'admirer sa délicatesse et sa fragilité. Symbole de transition, c'est comme s'il voulait me dire que le pire est déjà derrière moi et qu'un tel état de vulnérabilité est parfois nécessaire pour mieux avancer...

mardi 13 mars 2007

BRASIL. La Bush des femmes

8 mars. Journée internationale de la femme et journée de visite de Bush au Brésil. En marchant avec empressement pour arrivée avec un retard brésiliennement raisonnable à ma réunion, je constate que l'artère principale est bloquée par une manifestation. Il s'agit de l'accueil réservé à Bush dont j'ignorais la venue jusqu'alors. Attiré par l'odeur de canne à sucre de l'éthanol brésilien (en fait, seulement par sa technologie de fabrication parce que la production brésilienne est stoppée par des barrières tarifaires exubérantes), Bush a fait sa petite tournée de moins de 24h pour tenter de convaincre Lula de partager ce savoir précieux avec ses voisins de l'Amérique centrale afin que les É-U puissent s'en procurer à moindre coût. À en croire le visage du président brésilien à la une des journaux, serrant timidement la main de l'autre avec un sourire on ne peut plus forcé, je me demande si le détour a valu la peine.
Moi, je continue mon chemin vers une rencontre qui a été des plus productives avec Peabirú, l'organisation qui monte le projet à Curuça et qui risque de devenir un futur partenaire d'Ecomaris dans ses projets écotouristiques. Le soir venu, je suis invitée au Teatro da Paz, le plus vieux théâtre de Belém qui date de la belle époque du caoutchou de l'Amazonie (fin du 19e-début du 20e). On peut constater en voyant l'architecture du théâtre et son intérieur luxueusement décadent qu'à ce moment-là, Belém était LA destination la plus hot. Tous les grands artistes européens venaient y exposer, accompagnés de l'élite parisienne et d'autres richissimes personnages. Pour ma part, c'était un spectacle de 4 chanteuses de la région qui m'y amenait, unies malgré leurs styles extrêmement différents pour célébrer la féminitude à travers des sambas sur le thème du jour : les femmes. Intéressant, même si je n'ai reconnu qu'une seule chanson parmi toutes : "Alguiem me avisou pra pisar nesse chão devagarinho..." ("Quelqu'un m'a avisé de "piler" sur ce plancher tout doucement"... on se comprend j'espère?)
Sinon, j'ai passé mon dimanche miraculeusement ensoleillé à réparer un vieux vélo (mauve!) qui trainait dans la cour arrière. Ah! J'étais si heureuse d'ENFIN pouvoir enfourcher une bicyclette, sentir le vent dans mes cheveux et découvrir un peu mieux la ville grâce à mes deux vieilles nouvelles roues. Après être allée gonfler les pneus et m'être presque tuée (le garde-boue est allé se coincer dans ma roue arrière alors que je pédalais...ok, j'ai d'autres talents que celui de réparer des machines roulantes), je me suis aperçue que le vélo était vraiment devenu impraticable à cause de ma roue maintenant toute tordue. Alors que je sacrais sur le bord de la route, un vieux cycliste s'arrête et m'offre son aide. Il me donne rendez-vous à un bar tout près et me demande de l'attendre pendant qu'il va chercher les clés nécessaires à la réparation. Hummm... Après avoir "jasé avec mon instinct", je suis allée l'attendre au bar de mon voisinage. Il me revient tout content de voir que je suis là et se produit alors une mobilisation du bar autour de la carcasse, chacun offrant ses conseils avec quelques bières dans le nez. On a réussi à faire tenir le tout à coup de petits bouts de fil de fer par-ci par-là et me voilà repartie en laissant derrière moi un groupe de buveurs du dimanche qui me saluent de la main, presque émus de voir leur grande fille partir sans ses roulettes arrières...
Le fruit du jour : le jambu (à ne pas confondre avec le jambú, ce cresson engourdissant..), à la texture de coton à l'intérieur, mais au goût délicieusement rafraîchissant.
Demain, pour mon anniversaire, on cuisine un gros poisson qu'on aura laissé mariner toute la journée dans une mixture de fruits tropicaux et d'épices. Je me charge de la gazpacho et du gâteau dont la saveur reste à déterminer cette nuit...

mardi 6 mars 2007

BRASIL.Tango brasileiro

Retour au labeur et au rythme de la création partenariale. Je suis déménagée dans une grande maison rouge que je partage avec 7 personnes et 4 chats. Je m'y sens comme un piranha dans l'eau avec notre belle terrasse, notre grand jardin (admirer nos plantes sur les petites photos) et toute cette belle compagnie. Le principe de la maison est simple : nous devons former une famille avec tout ce que cela implique, c'est-à-dire les repas collectif dans le possible, les bonjours le matin, les bisous de bonne nuit, la présentation des amis (même éphémères)... etc. Bref, ça fait du bien de se sentir à nouveau dans une petite communauté temporaire. Le seul hic : les moustiques transmetteurs de la fièvre dengue ont également senti la bonne énergie de la place et traînent constamment sur notre terrasse. Résultat : Yan est contaminé depuis la semaine dernière et à le voir marcher comme un zombi les yeux en sang, je me croise les orteils pour ne pas être la prochaine cible de la maison. On ne rit pas, la dengue hémorragique peut être mortelle. Sinon, c'est la joie. Chacun travaille de son côté (plusieurs rédigent également leur thèse de maîtrise ou de doc) et se mêlent subtilement des affaires des autres... Justement, alors que je faisais ma coupe hebdomadaire dans le jardin, on a comploté pour me croquer en photo à mon insu. J'ai aimé la redondance du thème... Par ailleurs, le partenariat entre Ecomaris et Fotoativa fait son chemin et semble enfin se concrétiser autour d'un projet à Curuça, un village insulaire devenue tout récemment une réserve écologique pour la richesse de ses mangroves, une végétation essentielle à l'équilibre des écosystèmes. Tout comme les pêcheurs du Marché Ver-O-Peso, les habitants de Curuça se voient obligés de réorienter leurs activités économiques, si ce n'est pas carrément de les réinventer, puisque qu'il y est dorénavant interdit d'exploiter les ressources naturelles. Plusieurs ONG travaillent déjà à monter un projet d'écotourisme avec les habitants et je pense qu'Ecomaris aurait définitivement sa place dans cette aventure. On discute déjà des activités qu'on pourrait y organiser dans le cadre d'Olhos d'Agua, notre projet en partenariat avec Fotoativa. Contrairement à toutes les autres ONG qui en sont à créer des infrastructures et à donner des formations environnementales aux habitants, Olhos d'Agua intervient à un autre niveau à travers ses activités intégrant la photo et autres modes d'expression artistique. C'est surtout une démarche de réflexion qui est visée et dans ce cas particulier, c'est d'abord la question de l'identité qui sera explorée, les jeunes de l'endroit voyant leur mode de vie pris dans un tourbillon de changements soudains. J'aime bien cette idée de complémentarité dans les démarches parce que franchement, on a tendance à monopoliser les ressources pour les besoins matériels et les infrastructures alors que l'intégration des valeurs écologiques par la connaissance et l'appropriation de son environnement est fondamentale dans ce processus. Je rencontre donc des responsables du projet demain et je compte bien me rendre à Curuça au cours du mois de mars pour sentir un peu le pouls de l'endroit pour concevoir de quelle manière les groupes de jeunes d'Ecomaris pourront participer à ce mouvement de rénovation dans un esprit d'interaction avec les jeunes de Curuça. Ça promet, c'est mon petit doigt qui me le dit. Autre petit voyage prévu à la mi-avril : l'Argentine!!! Eh oui, j'ai acheté mon billet d'avion hier à destination de Buenos Aires où se tiendront les Premières Journées Internationales Eau et Jeunesse, un événement d'envergure qui "réunit des jeunes leaders des quatre coins de la planète qui entreprennent des projets reliés à la question de l’eau, que ce soit pour garantir le droit à l’accès à l’eau potable, promouvoir une gestion intégrée des bassins, transmettre une nouvelle culture de l’eau." Tiens, tiens, tiens... C'est incroyable à quel point les trucs se bousculent pour arriver juste au bon moment. J'y rencontrerai d'ailleurs une représentante du Secrétariat international de l'eau qui serait possiblement intéressé à notre projet Olhos d'Agua. Et bien sûr, c'est vraiment une joie intense de me rendre en Argentine le temps de 7 nuit de tango. Pour en savoir plus sur l'événement : www.waterandyouth.org

jeudi 1 mars 2007

BRASIL.Carnaval 101

De retour en un morceau (physiquement parlant) du Carnaval d’Olinda où la notion d’intimité a pris un tout autre sens à mes yeux. D’abord, la traversée de 36 heures d’autobus et le constat, dès la première minute après le départ, que j'ai oublié mes écouteurs... Non!!!!! Adieu les 324 chansons soigneusement choisies. Puis vient la nuit cauchemardesque durant laquelle on se dispute sans cesse l'accoudoir avec son voisin de siège à coup de gros soupirs. Par contre, au réveil, tous les passagers souriants ont l’impression de se connaître un peu mieux, comme si on avait survécu solidairement à une catastrophe. Cette fraternité m’a même empêchée de me retrouver seule au beau milieu du Sertão (l’intérieur désertique de la région du Nordeste brésilien) alors que l’autobus est parti sans moi (évidemment !) après une pause toilette. Tout l’autobus s’est mobilisé pour que le chauffeur rebrousse chemin et j’ai eu le droit à un accueil triomphal à mon entrée dans l’autobus, une sérénade en l'honneur d'une genevièverie évitée de justesse. Je me suis sentie tellement appréciée tout d'un coup. Bordellement soulagée surtout. J’imaginais déjà ma vie à cultiver les terres arides du village où je me trouvais prisonnière, marier le plus beau gars du coin et faire 9 enfants. Après avoir traversé deux saisons en passant de « l’hiver » du Pará à l’été de Pernambuco, des vaches grasses aux vaches maigres, des torrents aux nids de rivières asséchés, j’arrive enfin à Olinda où je suis accueillie à la maison de França, poète avec un grand P et ami de longue date. Plus que jamais, l’intimité est mise à l’épreuve : sa nouvelle maison (que l’on voit en entier sur la photo) est composée d’une chambre qui tient lieu de cuisine/salon/chambre à coucher, puis d’une toilette…à aire ouverte. J’oubliais le petit lit séparé par un mur qui servait de refuge pour l’hôte qui voyait sa maison agréablement envahie. Arrivent mes 2 amies de Salvador, Maria Isabel et Lang, qui viennent également profiter de l’aimable hospitalité de França. Dans l’esprit carnavalesque du « dort qui peut », on a vite appris l’art du laisser-aller alors que toute tentative de contrôle est vaine. Véritablement vaine. Bon, quelques jours de plage pré-carnaval pour faire le plein d'énergie... Commence le carnaval. Une semaine entière où je me croyais dans un film de Kusturica avec la fanfare qui te suit jour et nuit avec les 2 mêmes mélodies. Une petite accalmie de quelques heures à l’aube, puis dès le matin, c’est reparti! Nous avons eu la chance de profiter de 2 carnavals simultanés, la ville de Recife se trouvant à quelques kilomètres d'Olinda (on voit sur la photo la ville de Recife au loin qui paraît un monstre vue depuis le petit oasis vert qu'est Olinda). Deux carnavals complètement différents : à Recife, ce sont les spectacles des plus grands artistes brésiliens, les défilés de maracatú et de frevo, les familles, les enfants...bref, très smooth. Olinda, qu'un mot : la débauche. C'est la folie au premier degré, nuit et jour comme on peut voir brièvement sur les vidéos. La version nocturne est filmée lors de la meilleure nuit du Carnaval (en fait, le carnaval est alors officiellement terminé ailleurs au Brésil...pas à Olinda!) C'est le défilé des bois (boï-z), ces boeufs mythiques sortis des légendes rurales qui défilent dans les rues, chacun appartenant à son "bloco", c'est-à-dire n'importe quel groupe avec un peu de volonté et d'imagination. Ils défilent devant cette vieille femme qui, déçue d'habiter une rue où les fanfares ne passaient point, a décidé de fabriquer un petit trophé à chaque bloco qui passe devant chez elle. À leur passage, elle leur offre quelques fruits et de petits shooters de cachaça (alcool national), mais surtout, elle leur donne sa bénédiction. Elle s'est transformée en une véritable légende vivante avec tous ces blocos qui font la file devant sa maison en attente de sa bénédiction. C'est devenu une tradition. On peut apercevoir dans la vidéo nocturne la dame attentive qui se fait courtiser par un bloco. Dans le contexte Recife et Olinda, les copines et moi avons donc adapté notre accoutrement selon le degré d'intensité projeté de la folia : sur les photos, on voit la version soirée tranquille et la version "noite de locura"... Et voici le fameux forró, cet air typique du Nordeste que j'adore danser dans les fins de soirées, bien qu'au Québec, nos hommes soient plutôt réticents à s'y mettre (sauf notre cher Neal qui s'y prête chaque fois que je lui demande...je t'adore). On voit ici un accordéniste aveugle à l'oeuvre ...(saudade intense de mon accordéon)... Malheureusement, la fête à son apogée s'est terminée pour moi lorsqu'une grosse grippe m'a fixée au hamac pour quelques jours. Eh bien, ma fièvre m'a quand même amené son lot de délires hallucinatoires alors que les copains se préparaient à sortir... Pour conclure l'aventure carnavalesque et reprendre des forces, on opte pour une sortie sur le littoral sud loin de la ville. D'ailleurs, c'était assez symbolique comme expérience. 7 ans après avoir foulé cette plage lors de notre périple de 350 km à marche sur le littoral brésilien de Recife à Maceio, Maria et moi nous retrouvions ensemble sur ce même morceau de sable... Seulement, au lieu de la solitude zen d'autrefois, on se trouvait avec uma galera totalmente doida (traduction: une gang de malade) qui surfait et se jetait dans des vagues dangereusement énormes. Je m'y suis risquée, moi-même, mais je dois dire que j'ai compris le principe de la noyade. Affamés le soir venu, nous sommes invités chez Zé qui insiste pour nous faire griller sur la braise un poisson appelé Xereu . Impossible de refuser quoi que ce soit à cet hyperactif qui a même grimper l'arbre de sa cour pour nous décroché quelques cocos à boire pour la route de retour. Ce petit vidéo démontre quand même que les normes d'hygiène sont relatives (personne n'a été malade). En attendant le poisson, un petit jam pernambucano s'imposait... Bon voilà, j'ai essayé d'être concise malgré la présentation chaotique (à l'image de mon séjour), mais vraiment, je suis en état de retenue pour ne pas faire ma touriste cassante qui étale toute ses photos et son blabla. Tout ce que je peux ajouter, c'est que j'ai eu ma première poussée de dents de sagesse en plein carnaval... Serait-ce l'influence des longues conversations avec mes deux soul sisters ou plutôt le signal que, cumulant l'Espagne et le Brésil trois fois, j'en arrive à un certain degré de maturité dans mes états festifs? Méditation...