mardi 6 mars 2007

BRASIL.Tango brasileiro

Retour au labeur et au rythme de la création partenariale. Je suis déménagée dans une grande maison rouge que je partage avec 7 personnes et 4 chats. Je m'y sens comme un piranha dans l'eau avec notre belle terrasse, notre grand jardin (admirer nos plantes sur les petites photos) et toute cette belle compagnie. Le principe de la maison est simple : nous devons former une famille avec tout ce que cela implique, c'est-à-dire les repas collectif dans le possible, les bonjours le matin, les bisous de bonne nuit, la présentation des amis (même éphémères)... etc. Bref, ça fait du bien de se sentir à nouveau dans une petite communauté temporaire. Le seul hic : les moustiques transmetteurs de la fièvre dengue ont également senti la bonne énergie de la place et traînent constamment sur notre terrasse. Résultat : Yan est contaminé depuis la semaine dernière et à le voir marcher comme un zombi les yeux en sang, je me croise les orteils pour ne pas être la prochaine cible de la maison. On ne rit pas, la dengue hémorragique peut être mortelle. Sinon, c'est la joie. Chacun travaille de son côté (plusieurs rédigent également leur thèse de maîtrise ou de doc) et se mêlent subtilement des affaires des autres... Justement, alors que je faisais ma coupe hebdomadaire dans le jardin, on a comploté pour me croquer en photo à mon insu. J'ai aimé la redondance du thème... Par ailleurs, le partenariat entre Ecomaris et Fotoativa fait son chemin et semble enfin se concrétiser autour d'un projet à Curuça, un village insulaire devenue tout récemment une réserve écologique pour la richesse de ses mangroves, une végétation essentielle à l'équilibre des écosystèmes. Tout comme les pêcheurs du Marché Ver-O-Peso, les habitants de Curuça se voient obligés de réorienter leurs activités économiques, si ce n'est pas carrément de les réinventer, puisque qu'il y est dorénavant interdit d'exploiter les ressources naturelles. Plusieurs ONG travaillent déjà à monter un projet d'écotourisme avec les habitants et je pense qu'Ecomaris aurait définitivement sa place dans cette aventure. On discute déjà des activités qu'on pourrait y organiser dans le cadre d'Olhos d'Agua, notre projet en partenariat avec Fotoativa. Contrairement à toutes les autres ONG qui en sont à créer des infrastructures et à donner des formations environnementales aux habitants, Olhos d'Agua intervient à un autre niveau à travers ses activités intégrant la photo et autres modes d'expression artistique. C'est surtout une démarche de réflexion qui est visée et dans ce cas particulier, c'est d'abord la question de l'identité qui sera explorée, les jeunes de l'endroit voyant leur mode de vie pris dans un tourbillon de changements soudains. J'aime bien cette idée de complémentarité dans les démarches parce que franchement, on a tendance à monopoliser les ressources pour les besoins matériels et les infrastructures alors que l'intégration des valeurs écologiques par la connaissance et l'appropriation de son environnement est fondamentale dans ce processus. Je rencontre donc des responsables du projet demain et je compte bien me rendre à Curuça au cours du mois de mars pour sentir un peu le pouls de l'endroit pour concevoir de quelle manière les groupes de jeunes d'Ecomaris pourront participer à ce mouvement de rénovation dans un esprit d'interaction avec les jeunes de Curuça. Ça promet, c'est mon petit doigt qui me le dit. Autre petit voyage prévu à la mi-avril : l'Argentine!!! Eh oui, j'ai acheté mon billet d'avion hier à destination de Buenos Aires où se tiendront les Premières Journées Internationales Eau et Jeunesse, un événement d'envergure qui "réunit des jeunes leaders des quatre coins de la planète qui entreprennent des projets reliés à la question de l’eau, que ce soit pour garantir le droit à l’accès à l’eau potable, promouvoir une gestion intégrée des bassins, transmettre une nouvelle culture de l’eau." Tiens, tiens, tiens... C'est incroyable à quel point les trucs se bousculent pour arriver juste au bon moment. J'y rencontrerai d'ailleurs une représentante du Secrétariat international de l'eau qui serait possiblement intéressé à notre projet Olhos d'Agua. Et bien sûr, c'est vraiment une joie intense de me rendre en Argentine le temps de 7 nuit de tango. Pour en savoir plus sur l'événement : www.waterandyouth.org

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Mais, c'est l'auberge brésiliène que je vois là ?