mardi 6 février 2007

BRASIL. Est-ce que les cheveux peuvent moisir?

On vient d'annoncer que la quantité de pluie tombée à Belém au cours de cette première semaine de février totalise la moyenne mensuelle habituelle. Les orages perpétuels des 3 derniers jours commençaient à transformer mes déplacements en douches inévitables et comme le concept sec-mouillé n'a définitivement pas été inventé ici, la "sequitude" devient un bien précieux...j'ai investi dans un parapluie, finalement. Cette pluie a toutefois pour effet néfaste de créer des bassins d'eaux stagnantes, nids de ces moustiques porteurs de la fièvre dengue, une véritable épidémie ici actuellement. Un aperçu d'une cour d'école inondée, comme plusieurs rues d'ailleurs.
En ce moment, c'est aussi l'époque de reproduction d'un type de coléoptère gros comme un petit rat. Petit "animal" nocturne, la maison s'en rempli une fois le soleil tombé. Lorsqu'ils se promènent dans la cuisine, leurs petites pattes frappent sur la céramiques, de petits tic-tic-tic-tic saccadés, ces bestioles étant de grands nerveux (plutôt difficiles à photographier). Disons que je bois moins d'eau la nuit de peur d'en écraser un pieds nus lors de mes expéditions à tâtons vers la salle de bain, leur coin préféré.
J'ai essayer en vain de trouver un remède pour repousser tout envahisseur indésirable (y compris ceux d'espèce humaine), mais cette herboriste du Marché Ver-O-Peso n'a pu que m'offrir des herbes et des concoctions pour attirer les hommes ou les faire tomber amoureux...comme si les Brésiliens avaient besoin de ça! Bref, j'ai quand même acheté une méchante réserve de poudre de Guaraná (ce fruit tropical, très prisé par les indigènes pour ses effets énergisant) et des parfums naturels au patchouli et au cheiro do Pará, mais je n'ai pas pu résister à la concoction "abre caminos" ("ouvre les chemins")... À voir, à voir...
Ce matin, on a procédé au soulignement symbolique de mon séjour à la maison de Patricia. À sa demande, on a planté dans le jardin un arbre que j'ai soigneusement choisi : un arbre à graviola, ce gros fruit à pulpe blanche qui a été mon premier coup de coeur fruitier lors de mon premier voyage au Brésil il y a 7 ans. Les racines de cet arbre ne s'étendent pas à la surface de la terre, mais plongent plutôt vers le fond...
Et question de taquiner la simultanéité, voici des photos prises il y a deux heures à peine au local de Fotoativa, alors que j'assistais à un atelier de photographie que Miguel donnait ce soir. Intégré au projet Olhos d'Agua (mais qu'est-ce qui n'en fait pas partie?), ce cours de 3 mois à pour objectif ultime de transformer et d'approfondir la relation du photographe avec la lumière, la machine et l'objet photographié. Développer l'instinct de l'instant.

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