samedi 27 janvier 2007

BRASIL. Jenny en peinture?

Troisième exposition en quatre jours. Fotoativa est effectivement une organisation active. Alors j'en profite pour me remplir les yeux. Ici, on voit une exposition des produits du "pin hole" (ou "pignole", comme disent les Brésiliens). C'est probablement la façon la plus simple de faire de la photographie, un retour aux bases des principes physiques : une petite boîte étanche, un trou minuscule et n'importe quelle matière sensible à la lumière à l'intérieur. Résultat : de petites photos expérimentales, uniques, souvent assez intéressantes. En fait, Belém est la ville où la participation au Pin Hole Day (www.pinholeday.org) est la plus grande sur la planète. Fotoativa utilise d'ailleurs cette activité dans plusieurs de ces ateliers, d'où la popularité de la chose ici. Prochain Pin Hole Day : le 29 avril prochain... Petit épisode étrange vendredi soir, alors que nous sommes allés voir un petit groupe de jazz brésilien et boire quelques caipirinhas. Remarquez la peinture au dessus du groupe. 3 personnes m'ont dit au cours de la soirée qu'on jurerait que c'était mon portrait. Bizarre... Je suis devenue comme obsédée par ce cadre de Jenny (comme ils m'appellent là-bas, parce que Geneviève devient Je-ni-vi-è-vi...un peu trop intense). Personnellement, je ne suis pas si certaine de la ressemblance, mais j'avoue qu'il y a de p'tits airs de famille...

Au menu hier soir : pizza de jambú. Au menu ce soir : tacacá, c'est-à-dire une soupe de jambú, crevettes, goma (gros motton de gelée visqueuse de manioc) et tucupi (jus de manioc fermenté). Je rappelle que le jambú est ce genre de cresson qui fait picoter la langue et qui gèle les lèvres. Alors que je dégustais ma soupe (parce que oui, je commence à sérieusement aimer ce goût suspect et cette sensation étrange), une très vieille femme qui avalait sa soupe à côté de moi se met à se foutre de ma gueule qui, je l'avoue, était béamment ouverte sous le choc de la première bouchée de jambú. Elle me dit : "Ça engourdit, hein? Profites-en pour aller embrasser!" La coquine!

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Salut Gen!

Je dois avouer que t'as de petits airs de famille avec la fille sur le portrait. Drôle de coïcidence...

J'aimerais ça goûter à ton jambu! Quand tu reviendras, on devrait se faire un petit souper brésilien! Miam.

Anonyme a dit...

Tes entrées se lisent comme un roman d'aventures. Vraiment intéressant.

J'apprécie surtout le lien direct photo-texte et parfois texte-photo. L'un nourrit l'autre. Une très belle unité de style. Je te prédis que le blogue sera du plus en plus fréquenté.

Anonyme a dit...

Il y a 5 ans, j'ai vu un documentaire fascinant de TFO (la télé éducative de l'Ontario français) sur la photo. On y a présenté trois photographes et trois expositions : la photo numérique, la photo traditionnelle au sel d'argent et le fameux "pin-hole" dont il est question dans ton entrée. Le pin-hole permet de créer des images que les autres moyens ne peuvent pas reproduire : par exemple une photo d'une rue du centre-ville de Toronto sans une seule voiture ou un seul piéton. C'est qu'en exposant pendant 2 heures, tout ce qui bouge n'est pas capté. Le résultat est une photo des édifices et des rues, c'est tout.

Les trois photographes ont tous dit que les trois médias sont complémentaires. L'un ne remplace pas l'autre. Ce n'est pas parce que la peinture a été inventée que l'on s'est arrêté de dessiner au fusain. Ce n'est pas parce que la motoneige a été inventée que l'on ne peut pas prendre plaisir à faire de la raquette.

Anonyme a dit...

Je viens de visiter le site de Pinhole day grâce à ton hyperlien (merci! en passant). Je pourrais passer des heures à regarder les milliers de photos pinhole et le contenu des galleries des photographes professionnels et amateurs qui ont placé leur URL dans la description de leur photo.

Je me propose de participer en avril prochain.

Merci "Jenny" pour les bons liens.